Rapport : États-Unis, hausse des droits de douane à 25 % sur l’automobile
Une mesure qui pourrait frapper de plein fouet plusieurs économies exportatrices, dont certaines très proches de la Suisse.
Le retour de Donald Trump dans le jeu politique américain s’accompagne d’un ton plus ferme sur le commerce extérieur. Sa nouvelle annonce : des droits de douane de 25 % sur les voitures importées aux États-Unis. Une mesure qui pourrait frapper de plein fouet plusieurs économies exportatrices, dont certaines très proches de la Suisse. Voici ce que cela change, qui est concerné, et comment cette décision pourrait retentir jusqu’à chez nous.
1. Ce qui s’est passé : retour du protectionnisme américain
Donald Trump a annoncé l’instauration d’un droit de douane de 25 % sur tous les véhicules importés aux États-Unis. L’objectif : protéger l’industrie automobile américaine, rapatrier la production, créer de l’emploi local.
2. Qui ? : Les pays les plus touchés
Les grands exportateurs automobiles vers les États-Unis sont les plus exposés à cette mesure :
Allemagne : BMW, Mercedes, Audi → très implantées sur le marché US.
Japon : Toyota, Honda, Mazda → grandes parts de marché, même avec production locale.
Corée du Sud : Hyundai, Kia → une croissance forte aux US ces dernières années.
Mexique et Canada : intégrés dans l’accord USMCA mais affectés par les chaînes d’assemblage.
En 2023, l’Allemagne a exporté plus de 500’000 véhicules vers les USA. Une hausse de 25 % des taxes pourrait représenter des milliards de dollars en coût supplémentaire.
3. Résultats : Impacts économiques généraux
Les prix des voitures importées aux USA vont grimper, ce qui pénalisera le consommateur américain.
Risque de mesures de rétorsion commerciales (UE, Japon…).
Les chaînes d’approvisionnement mondiales peuvent être perturbées : certaines pièces viennent d’Europe, sont assemblées au Mexique, puis exportées aux USA.
Volatilité sur les marchés financiers, notamment les actions des groupes automobiles et fournisseurs.
4. Maintenant : Et la Suisse dans tout ça ?
La Suisse ne vend pas directement de voitures aux États-Unis, mais elle est très impliquée dans l’industrie automobile mondiale, en tant que fournisseur de composants techniques.
Exemples d’entreprises suisses concernées :
Autoneum (Winterthur) : matériaux d’isolation pour Audi, BMW, etc.
Georg Fischer Automotive : composants métalliques pour véhicules.
Sika : colles, mousses et solutions chimiques pour la production automobile.
➡ Si les constructeurs européens réduisent leur production pour le marché US, ces entreprises suisses risquent de constater une réelle baisse de commandes.
Allnews – Analyse du secteur automobile suisse
Autres conséquences possibles :
Si la crise s’aggrave, les marchés se tournent vers le franc suisse comme valeur refuge.
→ Cela renforce le franc, pénalise les exportations suisses
→ Difficile pour les PME suisses de rester compétitives à l’étranger
En Bref : Restons informés
On ne peut pas encore notifier d'impacts visibles sur l'économie Suisse, bien que nous savons déjà d'où ils émergeront.
Chez SHARP, notre mission est de rendre ces enjeux clairs et accessibles.
Abonnez-vous à la newsletter SHARP pour rester informé(e) de l’économie qui vous concerne vraiment.
